Dans un communiqué publié ce mercredi 19 mars 2025, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé la résurgence des violences verbales et psychologiques visant les femmes journalistes sur les réseaux sociaux, où elles sont prises pour cible en raison de leurs publications, opinions ou productions médiatiques.
Le même communiqué a indiqué que la journaliste Dorra Gharbi (Attessia) a été victime d’une campagne de diffamation et d’incitation à la haine, tandis que Naïma Charmiti (Arabesque) a subi un harcèlement sexiste portant atteinte à sa réputation et sa dignité. Le SNJT a exprimé son soutien total aux deux journalistes face aux répercussions psychologiques et professionnelles de ces attaques.
Le syndicat a mis en garde contre l’intensification des violences en ligne contre les femmes journalistes, alors que ces agressions avaient diminué à neuf cas recensés l’an dernier. Il a souligné les dangers que ces campagnes font peser sur leur sécurité dans un climat d’impunité totale.
Le SNJT a appelé les ministères de la Famille et de l’Intérieur à assurer protection et soutien aux journalistes victimes de violences morales et politiques, conformément à la loi organique n° 58 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Le syndicat a par ailleurs rappelé que la défense des journalistes ne doit pas être conditionnée par l’orientation éditoriale des médias. Il a souligné également que l’éthique journalistique, bien qu’essentielle, est parfois détournée pour restreindre la liberté de la presse et minimiser les agressions subies par les journalistes.