Depuis les premiers échos sur l’émission, Shalom a fait déjà beaucoup de bruits et la diffusion du premier épisode sur Tounesna n’a fait qu’enfler la polémique. Le Syndicat National des Journalistes tunisiens (SNJT) voit d’un très mauvais œil la caméra cachée.
« C’est du buzz, sans le moindre contenu utile pour les téléspectateurs », a assuré le SNJT dans son communiqué publié ce mardi 22 mai 2018. Il considère que l’émission ne fait que dénigrer les personnes. Shalom, selon les termes du communiqué, n’a aucun lien avec le travail journalistique, encore moins avec le travail d’investigation. L’émission ne respecte pas, selon le SNJT, les critères des émissions de divertissement. Elle constitue, aussi, une violation flagrante de l’éthique du métier étant donné que des situations fictives sont montées de toutes pièces.
Dans ce même contexte, le SNJT condamne l’usage de « la force » et de « la terreur » pour traiter avec les invités afin de leur « arracher » des déclarations qui n’ont aucun lien avec le travail dans la télévision.
D’autre part, le Syndicat considère que la diffusion quotidienne du drapeau de l’Occupant constitue une forme de normalisation, dans un contexte où la situation régionale et internationale se complique, où la Palestine subit des attaques féroces. « Nous comptons sur la conscience des tunisiens pour boycotter ce type d’émissions. Il y a nécessité d’une loi criminalisant la normalisation [avec l’Etat Occupant] sous toutes ses formes », peut-on encore lire dans le communiqué du SNJT.