Dans un communiqué conjoint rendu public ce jeudi 13 janvier 2022, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la fédération générale de l’Information ont appelé le gouvernement de Najla Bouden à faire le nécessaire pour accélérer la nomination de directeurs généraux à la tête des institutions médiatiques publiques tout en soulignant la nécessité d’opter pour le mécanisme de l’avis conforme lors de la nomination des directeurs de la télévision tunisienne et la radio tunisienne.
Ils ont également appelé à trouver des solutions urgentes en faveur des autres établissements médiatiques à l’instar de la SNIPE LA PRESSE, l’Agence Afrique Presse ainsi que les institutions médiatiques confisquées.
Dans ce même communiqué, les deux structures syndicales ont réagi à la situation qui secoue depuis actuellement la télévision tunisienne. Dans ce contexte, le SNJT et la Fédération générale de l’Information ont exprimé leur préoccupation face à l’absence du dialogue et le blocage de toutes les portes de négociations. Ils ont également dénoncé le recours de l’administration de la télévision à la réquisition conformément aux dispositions de la loi 78 considérant que cette dernière frappe de plein fouet la liberté de la presse et l’action syndicale. Il s’agit, selon le même communiqué, d’une procédure grave sans précédent à l’instar du décret 117 et la circulaire numéro 20 au titre de l’année 2021.
Les signataires du même communiqué ont également dénoncé fermement l’intrusion des forces de sécurité dans les affaires internes des médias.
Il convient de rappeler qu’une cinquantaine de véhicules sécuritaires ont encerclé hier soir le siège de la télévision tunisienne soit quelques minutes après l’annonce d’une grève générale dans les locaux de cette dernière.
Une présence massive d’agents sécuritaires et de membres de la brigade anti-terroriste BAT a été également constatée. Les grévistes ont qualifié de scandaleuse cette mesure.