Il a fallu 3 jours au Syndicat National des journalistes tunisiens (SNJT) pour réagir aux propos virulents du secrétaire général de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yakoubi, qui a qualifié les journalistes de « criminels » et la presse tunisienne de » presse de caniveau ».
Dans un communiqué publié ce lundi 23 avril 2018, le syndicat a affirmé avoir suivi ces déclarations avec une indignation extrême. « Nous refusons la criminalisation, l’humiliation et les menaces dont le secrétaire général de la Fédération est l’auteur. Il s’agit, en effet, d’une personnalité influente, ce qui peut conduire à des violences à l’encontre des journalistes appelés à couvrir les événements relatifs à la crise de l’éducation », peut-on lire dans le communiqué.
De ce fait, le SNJT a appelé la Fédération générale à présenter des excuses officielles aux journalistes. Ces derniers, de leur côté, doivent s’abstenir de toute réaction aux déclarations de Lassaad Yakoubi selon le SNJT. Ils sont, dans ce contexte, appelés à respecter la déontologie du métier pour la couverture de la crise entre la Fédération et le gouvernement. « Nous soutenons la cause des professeurs, mais dans le cadre des actions militantes adéquates », a encore assuré le SNJT dans son communiqué.