Dans un communiqué publié ce vendredi 16 mai, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à la libération immédiate de la journaliste Chadha Belhaj Mbarek, afin qu’elle puisse bénéficier de soins médicaux dans des conditions dignes. Le syndicat souligne que sa remise en liberté, en attendant l’issue de la procédure judiciaire, ne représente aucun risque pour l’ordre public, rappelant que la présomption d’innocence demeure un principe fondamental.
Le SNJT tient le ministère de la Justice ainsi que la Direction générale des prisons et de la rééducation entièrement responsables de toute aggravation de l’état de santé physique ou mental de la journaliste, dont la vie pourrait être mise en danger si rien n’est fait.
Le syndicat rappelle Chadha Belhaj Mbarek, incarcérée dans le cadre de l’affaire Instalingo et condamnée à cinq ans de prison, a entamé, le jeudi 15 mai 2025, une grève de la faim ouverte pour protester contre le refus de son droit fondamental à recevoir des soins. Elle souffre de douleurs aiguës au niveau de la colonne vertébrale et de la main, ainsi que d’une hypertension chronique, résultant de précédents épisodes médicaux non pris en charge de manière adéquate.
Le SNJT dénonce une violation flagrante des conventions internationales relatives aux droits des personnes détenues, ainsi qu’un non-respect manifeste de la loi tunisienne n°52 de l’année 2001 sur le régime pénitentiaire. L’article 17 de cette loi stipule clairement que tout détenu a droit à des soins médicaux gratuits en prison ou, si nécessaire, à l’hôpital sur prescription du médecin pénitentiaire.
Face à cette situation alarmante, le SNJT met en garde contre la poursuite d’une politique de négligence et d’inaction, et appelle les autorités concernées à intervenir sans délai pour assurer à Chadha Belhaj Mbarek l’accès aux soins indispensables et mettre un terme à sa souffrance, exacerbée par des conditions de détention particulièrement éprouvantes.
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