Longtemps absent de la scène politique, Moncef Marzouki réapparaît ce jeudi 5 juillet 2018 pour commenter l’actualité nationale. L’ancien président provisoire de la République et chef du parti Harak Tounes Al Irada considère que la Tunisie traverse une crise politique et économique dangereuse, qui constitue, selon lui, un « crime contre le peuple et la nation ». « Nous sommes dans une situation comparable à celle de 1981 à cause de notre dépendance de l’étranger », a-t-il déclaré.
L’ancien président provisoire de la République est, par ailleurs, revenu sur les appels au remplacement de Youssef Chahed à la tête du gouvernement. Tout changement, selon lui, doit être opéré au sein du système démocratique, tout en respectant la Constitution. La solution, selon Marzouki, est d’organiser des élections anticipées . « L’échec de ce gouvernement est incomparable. Il doit donc partir », a-t-il lâché.
D’autre part, le chef du parti Harak Tounes Al Irada a exprimé sa crainte de voir les prochaines élections de 2019 reportées à cause de la démission récente de Mohamed Tlili Mansri, président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE). « On ne peut se permettre de reporter les élections », a-t-il assuré. Cette situation de crise générale, poursuit-il, résulte d’un désaccord entre le Chef du gouvernement et le président de la République, et d’enchaîner, sur son éventuelle candidature aux présidentielles : « Je me prononcerai sur le sujet en temps voulu », a-t-il déclaré.