La résilience d’une entreprise peut être améliorée grâce à la possibilité pour les employés de travailler à distance lors de catastrophes naturelles et d’autres événements qui empêchent le déplacement sur le lieu de travail, suggère une équipe de recherche de la Texas A&M University School of Public Health .
Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Work, portent sur l’analyse de données de 264 employés d’une grande société pétrolière à Houston, au Texas. Au cours de la période d’étude, l’entreprise a été contrainte de fermer ses bureaux en raison des inondations causées par l’ouragan Harvey, qui a obligé les employés à travailler à distance pendant une période prolongée.
Les chercheurs ont examiné les données technologiques des employés avant, pendant et après la catastrophe naturelle. Ils ont constaté que bien que l’utilisation totale de l’ordinateur ait diminué pendant l’ouragan, les comportements de travail des employés au cours de la période de télétravail de sept mois sont revenus aux niveaux d’avant l’ouragan. Cette constatation suggère que le télétravail n’a pas d’impact négatif sur la productivité.
Cette étude offre des informations importantes sur les travailleurs de l’information et de la communication qui sont devenus de plus en plus habitués à travailler à distance, notamment suite à la pandémie du COVID-19.
« A l’avenir, il y aura un plus grand pourcentage de main-d’œuvre impliquée dans une sorte d’activités de travail technologique de type bureautique », a déclaré Benden, directeur du centre d’ergonomie de l’école. Selon lui, presque tous les employés de l’étude étaient revenus au même niveau de production qu’avant l’ouragan Harvey.
« Il s’agit d’un résultat très important pour les employeurs, car il va permettre d’apporter des réponses aux débats nationaux sur la question de savoir si les employés devraient ou non pouvoir travailler à distance ou dans un horaire hybride. » A ajouté le chercheur.
Cette étude fait partie d’un vaste effort du Centre d’ergonomie qui se penche sur la santé des travailleurs de l’information et de la communication. Bien qu’apparemment moins éprouvant que le travail des ouvriers, les employés de l’information sont sujets à des blessures telles que le syndrome du canal carpien.
L’équipe de recherche estime que ces informations peuvent être utilisées pour promouvoir des comportements sains pour les employés, y compris ceux qui travaillent à distance, ainsi que pour éclairer les politiques de l’entreprise. De plus, le suivi de ce type de données peut aider les entreprises à résoudre les problèmes de santé de leurs employés à distance, notamment par rapport au stress, la dépression ou encore la toxicomanie.