Les autorités vénézuéliennes disent avoir déjoué un nouveau coup d’État ce dimanche 3 mai. Et cette fois-ci, c’est par la mer que les supposés « terroristes » auraient tenté d’entrer sur le territoire vénézuélien. Alors que le gouvernement accuse une nouvelle fois Washington d’être derrière l’opération, celle-ci soulève de nombreux doutes quant à sa véracité.
La tentative d’intrusion maritime venait à peine d’avoir lieu, dimanche matin, lorsque Nestor Reverol, le ministre de la Justice, s’est exprimé sur une chaîne de télévision publique.
« Un groupe de mercenaires terroristes en provenance de Colombie a tenté d’entrer sur le territoire avec des vedettes rapides par les côtes de l’État de Guaira. Leur but était de commettre des actes terroristes dans le pays, des assassinats de leaders du gouvernement révolutionnaire et à travers cela une nouvelle tentative de coup d’État. »
Informée de l’opération, l’armée vénézuélienne serait intervenue immédiatement. Huit supposés terroristes ont été tués, deux autres arrêtés et tout un arsenal a été saisi, selon Diosdado Cabello, pour qui le commanditaire de l’opération ne fait aucun doute.
« C’était un plan orchestré depuis les États-Unis, utilisant des agents de la DEA et du narcotrafic pour une incursion militaire dans notre pays. C’est honteux que des Vénézuéliens participent à ce genre d’opération. »
Une opération qui éveille d’ailleurs des doutes. Notamment pour le général à la retraite Herbert García Plaza, qui considère comme hautement improbable que le groupe ait débarqué dans une zone urbanisée et si proche de Caracas après avoir longé les côtes vénézuélienne sur plus de 800 km dans de simples vedettes.
(RFI)