Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, a annoncé lors de sa rencontre avec le président de la République, Kaïs Saïed, au palais de Carthage hier jeudi, que le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Fédération de Russie s’est triplé durant les neuf premiers mois de l’année en cours atteignant ainsi 1,5 milliard de dollars.
Lavrov a ajouté qu’un accord vient d’être conclu entre les deux pays pour développer la coopération dans plusieurs autres domaines, en particulier dans le domaine agricole, suite à l’intérêt exprimé par la Tunisie pour les approvisionnements en blé russe. Il a précisé qu’un accord a été également conclu pour accélérer la mise en œuvre de l’accord sur l’usage de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Il a également souligné un intérêt mutuel entre les deux pays pour la coopération dans les domaines des technologies modernes et de l’exploration spatiale, annonçant que l’année prochaine verra le lancement du deuxième satellite conformément à l’accord entre deux entreprises des deux pays pour produire et lancer cinq nouveaux satellites. Il a rappelé, dans ce contexte, le lancement du premier satellite tunisien dédié aux communications par une fusée russe.
En ce qui concerne la coopération dans le domaine de la santé, Lavrov a déclaré qu’elle est prometteuse, d’autant plus que la Tunisie a été l’un des premiers pays à adopter le vaccin russe anti-coronavirus « Sputnik ».
Il a expliqué que le développement des relations dans tous ces domaines sera suivi lors de la réunion de la Commission mixte tuniso-russe, prévue l’année prochaine à Moscou.
Quant à la situation dans la bande de Gaza, Lavrov a noté que la Russie et la Tunisie partagent la même vision quant à la nécessité du cessez-le-feu et de fournir une aide humanitaire, ainsi que la mise en place d’un plan pour éviter la répétition de la tragédie à long terme.
Dans ce contexte, il a souligné l’engagement de la Tunisie et de la Russie à créer les conditions propices à l’établissement de l’État palestinien en collaboration avec la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique, affirmant que les pays occidentaux ne sont « pas prêts » pour cela.