Malgré son rôle crucial dans l’économie tunisienne, avec près de 16% du PIB généré par les activités liées à la mer, l’entrepreneuriat bleu peine à décoller chez les jeunes. Une étude du Centre international des technologies environnementales de Tunis (Citet) révèle un contraste saisissant entre ce potentiel immense et sa sous-exploitation actuelle.
Les jeunes, en particulier ceux inactifs et peu familiers du milieu marin, sont souvent réticents à s’engager dans l’économie bleue. Victimes de stéréotypes tenaces, ils perçoivent ce secteur comme exclusif aux pêcheurs, une vision dépassée qui entrave leur intérêt.
L’absence d’un cadre juridique clair et harmonisé pour l’économie bleue, couplée à l’incertitude sur les droits d’utilisation de l’espace maritime et les ressources, constitue un frein majeur pour les jeunes entrepreneurs. Des processus d’autorisation complexes, longs et opaques découragent les initiatives innovantes.
Certaines activités maritimes nécessitent des investissements importants, dissuadant les jeunes entrepreneurs aux ressources limitées. L’accès au financement et l’accompagnement par des mentors expérimentés font cruellement défaut.
L’étude du Citet propose des solutions concrètes pour lever ces obstacles. Des programmes d’apprentissage et d’immersion professionnelle, un meilleur accompagnement des porteurs de projets et un renforcement de la coordination institutionnelle sont indispensables.