La croissance économique de la Tunisie s’est repliée de 0,2 % au troisième trimestre 2023, selon les estimations préliminaires de l’Institut national de la statistique (INS). Le recul de la production nationale de richesse est la deuxième consécutive, après une baisse de 1,1 % au deuxième trimestre.
Les causes sous-jacentes de l’essoufflement économique
Le tarissement s’explique par la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années en Tunisie et qui a perturbé l’activité agricole. La production de céréales et d’olives a ainsi diminué, ce qui a eu un impact négatif sur l’ensemble de l’économie. Au demeurant, la baisse de la production énergétique, notamment dans le secteur pétrolier et gazier, est également un facteur important de ce repli. La production de pétrole a ainsi diminué de 2,1 % au troisième trimestre 2023 par rapport à la même période l’année dernière, tandis que la production de gaz naturel a diminué de 8 %.
Perspectives pour 2023
En revanche, le secteur des services a enregistré une croissance de 1,9 % au troisième trimestre. L’amélioration trouve son origine dans la consolidation de l’activité dans l’hôtellerie et la restauration, dans l’informatique et les communications, et dans les transports. Plus globalement, la croissance économique de la Tunisie devrait s’établir à 0,4 % en 2023. Néanmoins, cette perspective de croissance reste insuffisante pour permettre à l’économie tunisienne de retrouver son niveau d’avant la crise du COVID-19.
La contraction de la croissance économique est une mauvaise nouvelle pour la Tunisie, qui est déjà confrontée à de nombreux défis, notamment la pauvreté, le chômage et la dette publique. Le recul de la richesse nationale pourrait avoir un effet négatif sur l’emploi, les revenus et le bien-être des Tunisiens. Le gouvernement tunisien doit prendre des mesures pour stimuler la croissance économique, notamment en investissant dans les infrastructures, en modernisant l’administration et en encourageant l’innovation.
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