Alors que la colère des enseignants gronde, la situation du ministère de l’Éducation continue de se dégrader. Selon des sources bien informées citées par des médias, le ministère souffrirait d’un énorme problème de sureffectif. « 6 169 enseignants du secondaire travaillent l’équivalant de 3 à 4 heures de cours. Cela coûterait à l’État 148 millions de dinars par an », apprend-on.
Tout laisse à penser que la situation n’est pas rose dans le secteur éducatif en Tunisie: entre la réticence du ministère, due notamment aux peu de moyens financiers dont il dispose, et les menaces de grèves de l’UGTT et des syndicats, les seules victimes sont les élèves. Il faut faire preuve d’un minimum de sens de responsabilité car c’est leur avenir, et celui du pays, qui est en jeu.
Les grèves sauvages ne sont, en aucun cas, la solution. Anecdote intéressante : en mai 2014, des professeurs de lycées canadiens ont manifesté contre le gouvernement. Seulement, pour faire entendre leur voix, ils se sont installés devant le siège du ministère canadien de l’Éducation et ont continué à travailler sur la correction des copies de leurs élèves.
La différence est flagrante : c’est une question de mentalité.
À bon entendeur.
M.F.K