Les élections législatives françaises ont bouleversé le paysage politique. Contrairement aux résultats des sondages et ceux du premier tour du 30 juin dernier, le Rassemblement National (RN), dirigé par Marine Le Pen et Jordan Bardella, n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue. Selon les premières estimations, le RN et ses alliés se retrouvent sur la troisième marche et n’obtiendraient qu’entre 134 et 152 sièges, bien en deçà des 289 sièges nécessaires pour une majorité absolue.
Le véritable retournement de situation est venu du Nouveau Front Populaire (NFP), une alliance de gauche qui a terminé en tête avec entre 171 et 187 sièges, un gain d’une vingtaine de sièges par rapport aux élections précédentes. La majorité présidentielle, menée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron, a connu une défaite significative, obtenant entre 152 et 163 sièges, soit une perte d’environ cent sièges.
La participation électorale a été historique, avec plus de 49 millions d’électeurs appelés aux urnes et un taux de participation final estimé à 66,71%. Ce chiffre marque un engagement fort des électeurs, surpassant les taux de participation des élections législatives précédentes.
Gabriel Attal, le Premier ministre, a annoncé qu’il remettrait sa démission au président Emmanuel Macron lundi matin, mais a précisé qu’il resterait en poste aussi longtemps que nécessaire en raison des préparatifs des Jeux Olympiques. Attal a souligné que la France ne disposait plus d’une majorité absolue et a appelé à respecter les traditions républicaines.
Emmanuel Macron a adopté une approche prudente, déclarant qu’il attendrait la structuration complète de la nouvelle Assemblée nationale avant de nommer un nouveau gouvernement. Jean-Luc Mélenchon, leader du NFP, a exhorté le président à permettre à son alliance de gouverner, affirmant que le peuple avait clairement écarté les solutions extrêmes.
Jordan Bardella du RN a critiqué l’alliance des autres partis comme étant une « alliance du déshonneur » qui prive la France d’une politique de redressement. Malgré l’augmentation du nombre de députés RN, le parti reste loin du pouvoir, ce qui crée une situation de blocage politique.
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