Dans toutes les démocraties les régions sont classées à travers leurs résultats électoraux suivant leur degré de conservatisme. Une règle qui permet de deviner les résultats des différentes régions suivant cette classification. Cette question suscite de grandes réactions contre le régionalisme, mais c’est mal comprendre les subtilités des mécanismes électoraux.
Les résultats des dernières élections permettent ainsi de classer les différentes circonscriptions suivant le parti qui y a obtenu la majorité des sièges. Il ne faut pas occulter qu’une circonscription classée comme conservatrice, donc votant pour Ennahdha, signifie simplement que la majorité de ces votants est conservatrice et que le nombre des progressistes y est limité. Vice versa, les régions Nidaistes comprennent plus de votants progressistes, mais cela n’efface pas la présence parfois importante des conservateurs Ennahdhaouis.
Ce qui est caractéristique de la carte tunisienne, c’est la continuité et la mitoyenneté des circonscriptions de même tendance, alors que dans les expériences comparées les cartes de ce type donnent un patchwork de différentes couleurs. La carte de la Tunisie comprenant une représentation des circonscriptions suivant cette règle de classement tripartite, démontre que le nord-est, le nord-ouest, le grand Tunis, le Cap Bon et le Sahel sont plutôt Nidaistes. Alors que les circonscriptions du sud-est et de l’ouest sont plutôt à majorité Ennahdha. Enfin, une troisième région établit une égalité entre les deux partis politiques composée des circonscriptions du centre-ouest.
Cette répartition géographique doit se confirmer dans les échéances à venir pour devenir une règle établie. De cette façon l’on pourra connaître avec certitude la couleur politique de chaque circonscription et réaliser de meilleures simulations et surtout aider les partis à mieux cibler leur campagne électorale.
C.G