Législatives: Une proportion importante de votes blancs et nuls

 

Si les votes nuls sont définis par la loi comme étant ceux «n’exprimant pas clairement le choix de l’électeur ou comprenant des éléments contraires aux principes prévus à l’article 2 de la loi». Les votes blancs sont ceux qui découlent d’un bulletin «ne contenant aucune indication de quelque genre que ce soit.»

Suite aux élections de 2014 les votes nuls totalisent106.010 des bulletins et se répartissent comme suit :

 

Nombre

%

Jendouba

6274

6,49

Siliana

3355

5,91

Kef

4121

5,69

Béja

4507

5,67

Kasserine

5349

5,13

Kairouan

6078

4,93

Zaghouan

2449

4,73

Bizerte

6577

4,26

Nabeul2

4708

4,02

Sidi Bouzid

4432

4,00

Mahdia

4383

3,96

Manouba

3951

3,50

Tataouine

1204

3,46

Gabès

3613

3,11

Tunis1

5067

3,01

Kébili

1672

3,01

Tozeur

1088

2,92

Nabeul1

4262

2,89

Médenine

3413

2,73

Gafsa

2735

2,63

Sousse

4910

2,34

Sfax1

3166

2,31

BenArous

4287

1,98

Ariana

3327

1,89

Monastir

3439

1,88

Tunis2

3790

1,81

Sfax2

3197

1,73

France2

295

0,96

Italie

49

0,69

Allemagne

45

0,61

Pays arabes

71

0,59

France1

164

0,42

Amérique

32

0,20

 

 

Total

106 010

% des votants

2,96

Moyenne

3 212

3,01

Maximum

6 577

Minimum

32

 

 

On remarque clairement que le nombre réduit des votes nuls est situé dans les circonscriptions à l’étranger, avec moins de 1 %, pour une moyenne nationale de 2,96, donc de 3 %. Alors que les taux élevé de bulletins nuls se retrouvent dans les circonscriptions du nord-ouest qui arrivent à 6 %.

 

D’un autre côté, en comparant le nombre de bulletins nuls par rapport à 2011 leur nombre a baissé. Ils sont passés de 152.587 à 106.010 donc de 3,5 % à 2,96 %. Cette baisse s’explique apparemment par la familiarisation des électeurs aux processus de votation et surtout par la publicité faite autour du bulletin de vote par l’ISIE qui en a rendu le spécimen public, contrairement à la décision de l’ISIE de le maintenir secret en 2011. Du travail reste indiscutablement à faire sur ce plan pour s’approcher localement du taux de 1 % constaté à l’étranger.

La loi tunisienne déclare dans son article 110 que le vote blanc «n’est pas comptabilisé parmi le quotient électoral ». Cette position est contraire à la tendance sur le plan international évoluant vers la prise en compte du vote blanc.

Aux dernières élections les bulletins blancs, totalisent 65.059 et se répartissent comme suit :

 

Nombre

%

Jendouba

3700

3,83

Kef

2501

3,45

Béja

2720

3,42

Siliana

1756

3,09

Sidi Bouzid

3194

2,88

Zaghouan

1486

2,87

Kairouan

3382

2,74

Kasserine

2656

2,55

Kébili

1395

2,51

Bizerte

3596

2,33

Tataouine

807

2,32

Tozeur

857

2,30

Manouba

2589

2,29

Mahdia

2494

2,25

Gabès

2598

2,24

Nabeul2

2301

1,96

Gafsa

1965

1,89

Tunis1

3116

1,85

Médenine

2097

1,68

Nabeul1

2446

1,66

Sfax1

2012

1,47

Ben Arous

3105

1,44

Ariana

2398

1,36

Sousse

2761

1,31

Monastir

2157

1,18

Sfax2

2087

1,13

Tunis2

2173

1,04

France2

322

1,04

Allemagne

49

0,67

Italie

47

0,66

France1

212

0,54

Pays arabes

65

0,54

Amérique

25

0,16

 

Total

65 059

% des votants

1,81

Moyenne

1 972

1,90

Maximum

3 700

Minimum

25

 

 

La même remarque faite pour les votes nuls se vérifie pour les votes blancs qui dans les circonscriptions à l’étranger se situent à moins de 1 % pour une moyenne nationale de 2 %. Alors que les taux maximum de bulletins blancs se retrouvent dans les circonscriptions du nord-ouest qui varient entre 3 et 4 %.

D’un autre côté, en comparant le nombre des bulletins blancs par rapport à 2011 l’on voit que leur nombre a énormément baissé. Ils sont passés de 99.836 à 65.059 et d’un rapport de 2,3 % à 1,81 %. Cette baisse s’explique apparemment par la position tranchée et claire adoptée par la loi électorale à l’opposé de la position équivoque du décret-loi de 2011 autour de cette question.

Le vote blanc, contrairement au vote nul, est un vote valide dans la mesure où le citoyen ce déplace et met consciemment le bulletin dans l’urne sans y porter aucun choix. Ce vote est considéré comme une prise de position consciente qui ne peut être assimilée au vote nul. De ce fait la loi devrait réviser le sort des votes blancs qui ne sont pas décomptés pour le calcul du quotient électoral.

Il est à signaler que la somme des votes blancs et nuls, auxquels la loi électorale a donné le même poids, est de 171.079. Chiffre qui place les citoyens qui en sont les auteurs comme troisième force du pays après Nidaa et Ennahdha et avant l’UPL qui n’a totalisé que 141.000 voix.

C.G

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