Soupçonnée d’avoir fait fuiter les enregistrements de la réunion du bureau exécutif de Nidaa Tounes, Leila Chettaoui a vu son adhésion au parti gelée, au même titre que dans le bloc parlementaire. C’est ce qu’a indiqué Nidaa Tounes, dans son dernier communiqué, appliquant ainsi l’article 68 de son règlement intérieur, après avoir mené une enquête.
De son côté, s’exprimant sur Radio Med ce jeudi 16 mars, Leila Chettaoui a affirmé, en pleurs, « avoir peur pour la Tunisie de Nidaa Tounes ». « Tout le monde semble se préoccuper des fuites, alors que le véritable problème est représenté par leur contenu. Hafedh Caïd Essebsi n’a aucune compétence pour diriger ce grand parti [Nidaa Tounes] », a-t-elle déclaré, ajoutant que le fils du président de la République « est un cheval de Troie qui sert un certain nombre de personnes ayant des ambitions politiques et des intérêts financiers qui n’ont rien à voir avec Nidaa Tounes et la Tunisie ».
Leila Chettaoui poursuit en déclarant que Nidaa Tounes sera fini s’il garde la configuration actuelle. Plus encore : l’ancienne élue de Nidaa Tounes considère que le parti pourrait même devenir un danger pour la Tunisie.
Face à ces déclarations, la réponse de Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, ne s’était pas faite attendre.
« Ceux qui commettent une faute à Nidaa Tounes et qui n’arrivent pas à obtenir ce qu’ils veulent pour leurs propres personnes, parlant de népotisme, de sécurité nationale, de mafia, de corruption et de financements étrangers, et concluant avec « Nidaa est fini », auraient mieux fait de nous faire face. Ils auraient pu avoir le courage de nous affronter avec des preuves concrètes », a-t-il écrit, ce jeudi 16 mars, sur sa page Facebook.
