Dans une interview accordée au journal As-Sabah dans son édition de ce mardi 07 novembre 2017, Leila Jedidi, fraîchement nommée Présidente de la prison civile de la Rabta à Tunis et toute première femme nommée à la tête d’une institution pénitentiaire réservée aux hommes en Tunisie, Leila Jedidi, a affirmé que la torture au sein des prisons tunisiennes n’existe pas ajoutant que les cas de décès au sein des prisons ne sont généralement pas acceptés par les familles des détenus chose qui les pousse à accuser les institutions pénitentiaires de torture. D’après elle, les personnes souffrant de problèmes de santé et se trouvant dans les prisons de Tunisie sont généralement très bien soignés dans les meilleures conditions.
Leila Jedidi
Elle a par ailleurs reconnu que le phénomène de l’homosexualité existe bel et bien dans les prisons tunisiennes ajoutant que des mesures adéquates sont généralement prises en vue de lutter contre ce phénomène.
« L’homosexualité est l’une des pratiques qui pourraient avoir lieu dans n’importe quel espace fermé et non pas seulement dans les prisons. Les détenus, qui sont privés de rapports sexuels avec leurs conjointes, ont recours à ce genre de pratiques pour assouvir leurs besoins sexuels et leurs instincts. Toutefois, les agents pénitentiaires veuillent à faire face à ces pratiques en prenant des sanctions à l’encontre des contrevenants » a-t-elle affirmé.
En ce qui concerne les problèmes dont souffre l’institution pénitentiaire en Tunisie, Leila Jedidi a affirmé que le couffin du détenu est le principal problème ajoutant que les autorités concernées se penchent actuellement sur l’éventuelle annulation de ce couffin qui représente un fardeau pour les agents pénitenciers qui, pour des raisons sécuritaires, passent quotidiennement des heures à assurer le contrôle des produits que contiennent ces couffins. Elle a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité d’améliorer la qualité des plats offerts par l’institution pénitentiaire aux détenus.