Le portefeuille du tunisien est lourdement impacté par la crise économique, déchiré entre la baisse de son pouvoir d’achat et la hausse vertigineuse des prix. Dans ce contexte, le recours aux crédits bancaires est devenu plus fréquent. D’après l’Institut National de la Consommation (INC), le montant des dettes des ménages auprès des banques a atteint les 23,3 milliards de dinars jusqu’en juin 2018, ce qui représente une hausse de 170 points par rapport à 2010.
Cette tendance ultra-consommatrice s’est accompagnée par une baisse vertigineuse de 50% de l’épargne. Selon l’INC, les tunisiens contractent, en premier lieu, des crédits immobiliers, dont la valeur a atteint les 10,6 milliards de dinars. On trouve, ensuite, les crédits d’aménagement du domicile, même si ces produits financiers sont, selon l’INC, utilisés pour la consommation. Enfin, les crédits à la consommation ont atteint 3 milliards de dinars.
Le recours aux crédits bancaires devient plus fréquent au cours de la période juin/juillet au même titre que le mois de décembre. Néanmoins, l’octroi des crédits, particulièrement à la consommation, a baissé durant le premier semestre de 2018, et pour cause, selon l’INC : les nouvelles mesures prises par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour lutter contre l’inflation à travers la hausse du taux d’intérêt.