On n’arrête pas de faire grise mine à chaque fois qu’un organisme international de rating abaisse – pour ne pas dire nous rabaisse – notre note souveraine. Cela déprime encore plus une situation qui devient de plus en plus étouffante.
Fitch vient de ramener la notation de la Tunisie de BB- à B+. Jusque-là rien d’étonnant. Par contre ce qui l’est, et davantage surprenant, c’est l’attitude du gouverneur de la Banque centrale. Connaissant la situation économique du pays, on se demande pourquoi n’a-t-il pas reporté la mission de Fitch? Ce qui est possible et le gouverneur avait usé de ce droit avec Standard and Poor’s.
C’est impardonnable et pas du tout responsable.
Une telle dégradation peut coûter très cher à la Tunisie sur le marché financier international. La notation de Fitch va coûter au moins un point de taux d’intérêt.
A la veille de la sortie de la Tunisie sur le marché européen, laisser mener cette mission pour aboutir à un tel résultat, est un acte impardonnable et pas seulement pour le gouverneur.
F.B