C’est, comme nous l’avons souligné, dans la douleur et après de longs débats que la loi de Finances complémentaire (LFC) au titre de l’année 2020 a été adoptée par les députés tard dans la soirée du vendredi 27 novembre 2020. Parmi les mesures phares qu’elle comporte, figure la possibilité pour la BCT (Banque Centrale de Tunisie) de financer le déficit budgétaire de l’État à hauteur de 2,810 milliards de dinars.
C’est une première sachant que la réglementation actuelle interdit une telle manœuvre, d’autant plus que le gouverneur de la BCT, Marouane Al Abassi, s’est montré très réticent compte tenu des risques qu’elle comporte pour la liquidité du pays.
S’exprimant pour nos confrères d’Ilboursa, l’expert Moez Hadidane est revenu sur les détails techniques de l’intervention de la BCT dans le budget de l’État. La BCT va octroyer, sous forme de monétisation directe, des facilités au profit de la trésorerie générale de l’État avec le montant dont nous parlions au départ (2,810 milliards de dinars). Le tout sera accordé en une seule tranche, en franchise d’intérêts et il sera comptabilisé dans le compte courant du trésor le 14 décembre 2020 (au plus tard).
Dans ce contexte, le ministère des Finances et la BCT vont signer une convention fixant les modalités d’amortissement du crédit, que ce soit pour la partie principale ou intérêts. La durée du remboursement, selon la convention, ne devrait pas dépasser les 5 ans, avec une période de grâce d’un an à compter de la date d’inscription du prêt sur le compte courant du trésor de l’État.
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