Un sondage de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise effectué auprès de 540 chefs d’entreprise, représentant petites, moyennes et grandes entreprises actives dans l’espace économique national. Les résultats de ce sondage mettent en relief les priorités du secteur privé, proposées au gouvernement d’union nationale.
Dans le cadre du projet « National Business Agenda« , l’IACE, l’UTICA et l’UTAP se sont engagés à recueillir les visions des chefs d’entreprises quant aux différents plans d’action à exécuter, tenant compte de la conjoncture du pays.
Les propositions recueillies traitent de sept volets principaux qui seront pris en considération dans ces plans d’action, dont cinq contenus dans le Pacte de Carthage, répondant ainsi aux objectifs du gouvernement d’union nationale.
Il s’agit de la lutte contre le terrorisme, un processus qui repose sur plusieurs principes : comme celui de ne jamais pardonner à un terroriste pris en flagrant délit, lutter contre l’analphabétisme et renforcer l’éducation culturelle chez les jeunes et moins jeunes, revoir l’efficacité des douanes et agents de l’ordre au sud du pays et réaliser l’équité fiscale.
Le deuxième volet consiste en la lutte contre le chômage, en s’intéressant davantage aux domaines à forte valeur ajoutée et à forte employabilité, la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat, le financement des projets des jeunes chômeurs, la promotion de l’investissement dans l’économie solidaire et le freinage de l’importation des produits finis.
Le troisième volet proposé par les chefs d’entreprise concerne la lutte contre le commerce informel, et ce, en œuvrant, entre autres, à la purge de l’administration des agents impliqués dans le secteur informel, la réduction des impôts et l’incitation des microentreprises à déclarer leurs activités, le renforcement de la capacité et des moyens des agents de la douane et des structures de contrôle, la création et l’aménagement des activités industrielles dans les zones frontalières et la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique aux entrepreneurs individuels, se basant sur un régime fiscal avantageux, une simplification des formalités administratives et un allègement des charges sociales et administratives.
Quatrième volet sur lequel sera axé le travail des chefs d’entreprise la réforme de l’administration publique. Celle-ci se basera sur le renforcement de la neutralité de l’administration, la suppression de la séance unique, la lutte contre l’indiscipline et l’absence d’assiduité dans la fonction publique, la modification du statut de la fonction publique en vue de réduire l’absentéisme et les congés annuels payés et la mise en place de vraies brigades de contrôle de la bonne marche des administrations et du volume de travail réalisé, accompagnés d’une évaluation quotidienne stricte.
La lutte contre la corruption est le cinquième volet pris en considération, autant par le gouvernement d’union nationale que par les organisations de la société civile, il fait également partie des plans d’action des chefs d’entreprise qui visent à réaliser la transparence totale et le bannissement les conflits d’intérêts, instaurer un système de protection et de récompense des dénonciateurs, réduire progressivement l’effectif de la fonction publique en vue d’atteindre les normes internationales et publier toutes les données sur les plaintes enregistrées et les mesures prises et sanctions décidées par région et par ministère mensuellement.
En sixième lieu, les chefs d’entreprises ont mis le point sur l’équilibre budgétaire à assurer en réalisant régulièrement un audit des finances publiques, en revoyant la gouvernance publique et en l’orientant vers plus d’indépendance et en rééchelonnant la dette de l’Etat.
Le développement régional existe également parmi les priorités des chefs d’entreprise, recommandant d’orienter les investissements publics prioritairement vers les régions de l’Intérieur, créer des pôles d’excellence par secteur et par spécialité, instaurer la réalité des prix en assistant les démunis, avantager les établissements de loisirs et de tourisme à l’intérieur, assurer l’autonomie de toutes les régions, notamment en infrastructure et promouvoir l’agriculture.
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