Les acteurs du marché touristique tunisien insatisfaits des mesures étatiques liées à la crise du COVID-19

La Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien (Fi2T) a rendu public, ce vendredi 10 juillet, un communiqué portant sur l’impact du COVID-19 sur le secteur touristique en Tunisie. En effet, elle a présenté les conclusions d’un sondage du Cabinet Quantylix auprès de ses adhérents (maisons d’hôtes, agences de voyages, parcours de golf, centres de thalasso…), réalisé sur la période du 22 au 27 juin, afin de mesurer l’impact de la crise durant et après le confinement, ainsi que les perspectives du secteur telles qu’estimées par les adhérents.

Avant le confinement :

  • 47% des adhérents ont déjà une trésorerie négative car ce sont en général de petites structures fragiles (72% des répondants ont un effectif global inférieur ou égale à 5 personnes)

Pendant le confinement :

  • Perte Moyenne de 83% du chiffre d’affaire
  • 14% n’ont toujours pas reçus l’aide de 200 Dt
  • Les agences de voyages considèrent que les mesures étatiques comme inadaptées à leur activité
  • Un adhérent sur deux (53%) considère qu’il y a absence totale des mesures d’accompagnement de l’Etat à leur égard
  • Un adhérent sur quatre (24%) juge les procédures mises en place par l’Etat comme compliquées et trop lentes et insuffisantes
  • 72,5% des entreprises participantes étaient non satisfaites des mesures étatiques

Après le confinement :

  • 48% des adhérents ont dû licencier une partie de leurs effectifs pendant ou après le confinement
  • Les entreprises en difficultés ont licencié en moyenne 71% de leurs effectifs
  • Perte de 32% de l’effectif du secteur
  • Les centres de thalasso affichent le plus haut taux de licenciement (80%) suivis par les agences de voyages (50%)
  • 70% des adhérents ont entamé la réouverture avec une trésorerie négative.

 

L’étude Quantylix s’achève sur une estimation des perspectives du secteur :

  • 89% des entreprises estiment que la baisse de l’activité va durer encore « plusieurs mois et peut atteindre un an »
  • 51% des répondants espèrent obtenir des prêts garantis par l’Etat
  • 44% pensent que le délai ou l’exonération des charges patronales peut être l’une des solutions optimales pour se sauver de cette crise

En conclusion, Le Président de la Fi2T, Monsieur Houssem Ben Azouz, a souligné que malgré cette conjoncture défavorable, il est grand temps d’entamer les réformes Produit, Gouvernance et Digitalisation, prévues pour le secteur depuis plusieurs années.

 

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