Les travaux du Conseil de Sécurité Nationale ont débuté ce vendredi 1er février 2019 au Palais de Carthage. Présidé par le Chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, le conseil devrait sans doute se pencher sur la situation sécuritaire du pays, mais pas seulement : le dossier des assassinats politiques pourrait lui aussi être mis sur la table. Il faut rappeler que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a pour la première fois exprimé sa position sur l’implication d’Ennahdha dans le meurtre des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi par le biais de l’appareil secret qui serait détenu par le parti islamiste. Il l’a fait lors d’un entretien accordé au journal Al-Arab, dans lequel il a appelé à l’ouverture d’une enquête sur cet appareil secret.
Un appel très tardif de la part du Chef de l’Etat, qui sonne plutôt comme un règlement de comptes avec le parti islamiste et une manœuvre électoraliste à l’approche des échéances électorales, d’autant plus qu’il a dévié de sa fonction de président de la République puisqu’il doit rester à égale distance de tous les acteurs politiques.