Une dérive sans précédent vient de se passer : On apprend de source sûre, que tous les avocats tunisiens ont été placés sous S17. Cette nouvelle mesure signifie qu’à chaque sortie du territoire, une consultation auprès de ministère de l’intérieur est effectuée par la police des frontières, causant un retard voire la perte du vol pour l’avocat.
Une telle mesure constitue un précédent grave et une atteinte à toute une corporation qui joue un rôle clé dans la défense des libertés publiques et individuelles.
Même aux heures les plus sombres de la période de Ben Ali une telle attaque à la liberté de circulation des avocats ne s’est jamais produite.
Il est du reste étonnant que le conseil de l’ordre des avocats et l’association des jeunes avocats ne se soient pas encore indignés d’une telle dérive. En effet, cette procédure implique un contrôle frontalier spécifique à l’aéroport à la sortie du territoire tunisien comme à l’entrée. Elle a pour but initial de contrôler les mouvements et déplacements des individus revenus des zones de conflits.