Des photos montrant des notes accordées aux élèves des lycées de Sfax à l’examen de français ont suscité la polémique sur les réseaux sociaux. Plusieurs militants de la société civile et des enseignants de français ont exprimé leur profond étonnement quant à ces notes catastrophiques accordées aux élèves. Ces notes ont touché gravement à la moyenne générale des élèves brillants des différents lycées de la région y compris le lycée pilote de Sfax où le taux de réussite a atteint les 100%. Les internautes ont appelé à l’organisation d’une marche protestataire pour demander des précisions et des éclaircissements.
Zied Mallouli, militant de la société civile et enseignant de français, a exprimé, dans une déclaration accordée à Réalités Online, son étonnement de voir des élèves brillants décrocher des notes aussi mauvaises en langue française. Il a ajouté que des dizaines d’élèves issus des différents lycées de la région ont raconté la même mésaventure. « Ils sont tous déçus, voir démoralisés. Les notes qui leur ont été accordées sont catastrophiques, et ont touché leur moyenne générale. Certains bacheliers ne pourront peut être pas choisir la filière dont ils rêvaient à cause de ces notes. Quelques uns d’entre eux ont même eu 1,5 comme moyenne en français, et cela ne va ni avec leurs niveaux ni avec leurs compétences dans cette matière. Je suis professeur de français et inspecteur pédagogique et je peux vous assurer que le niveau de la plupart des élèves qui ont eu de mauvaises notes est excellent. Certains d’entre eux détiennent même des diplômes français ».a-t-il précisé.
Par ailleurs, Zied Mallouli a affirmé que le ministre de l’éducation Neji Jalloul a réagi immédiatement à cette histoire qui a pris radialement de l’ampleur. « J’ai laissé un message personnel au ministre de l’éducation sur sa page Facebook. Il m’a contacté quelques heures plus tard. Le ministre s’est engagé à ouvrir une enquête sur l’affaire en vue de déterminer les responsabilités et de trouver les solutions adéquates dans les plus brefs délais si jamais il s’avère que des fautes de corrections ont bien été commises ». a-t-il fait savoir.
Il a ajouté que le cadre éducatif et les élèves victimes ont exigé une double correction pour s’assurer de la crédibilité des notes accordées. « Nous ne croyons pas à la théorie du complot. Tout ce que nous revendiquons c’est une double correction pour éviter tous soupçons et pour lever tous les doutes. » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Zied Mallouli a ajouté que le ministre de l’éducation pourrait se déplacer personnellement ce lundi au gouvernorat de Sfax pour suivre cette affaire.
A suivre…