La Fédération générale des banques, des institutions financières et des compagnies d’assurance (FGDBI) a vivement critiqué l’article 31 du projet de loi de finances pour 2025. Ce texte prévoit une augmentation des impôts pour certaines catégories de revenus, ce qui aurait pour conséquence directe de réduire le pouvoir d’achat des employés du secteur bancaire, selon la fédération.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, Ahmed Jaziri, secrétaire général de la FGDBI, a exprimé son désaccord avec cette mesure. « Nous ne sommes pas contre l’idée de créer un organisme chargé de réguler l’impôt sur le revenu, ni contre la réduction des taxes pour les catégories les plus défavorisées », a-t-il nuancé. Cependant, il a souligné que « les salaires des banquiers, loin d’être exorbitants, correspondent plutôt à ceux de la classe moyenne. Toute réduction de ces revenus serait injuste et pourrait plonger de nombreux employés dans des difficultés financières ».
Le syndicaliste a déploré l’image souvent déformée qui est donnée des employés de banque. « Il est faux de croire que tous les banquiers sont riches », a-t-il affirmé. « Le seuil de 40 000 dinars annuels, qui semble élevé, correspond en réalité au niveau de vie d’une classe moyenne qui lutte pour joindre les deux bouts face à l’inflation et à la hausse des prix ».
Jaziri a également rappelé l’importance du secteur bancaire dans l’économie tunisienne. « Les banques ont toujours soutenu le développement du pays, notamment en période de crise », a-t-il souligné. « Les employés de banque ont fait preuve de solidarité pendant la pandémie de Covid-19 et ont contribué à l’effort national ».
La FGDBI a annoncé qu’elle entendait défendre les intérêts de ses membres et qu’elle n’hésiterait pas à mener toutes les actions nécessaires pour faire entendre sa voix. Le syndicat a notamment regretté l’absence de dialogue avec le gouvernement sur cette question. « Nous demandons au gouvernement d’ouvrir un véritable dialogue social et de trouver des solutions qui préservent le pouvoir d’achat des travailleurs tout en assurant la stabilité des finances publiques », a conclu Ahmed Jaziri.
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