Dans une déclaration accordée au micro de Réalités Online, Maître Youssef Beji, membre du comité de défense de Sonia Dahmani et membre du bureau exécutif de l’association des jeunes avocats a exprimé sa tristesse pour ce qu’il qualifie « de procédures en Tunisie ».
Il a précisé que le groupe qui s’est porté volontaire pour la défense de leur collègue compte une centaine d’avocats. Et compte tenu du nombre important, ces avocats ont demandé à madame la juge d’instruction du 29ème bureau près le Tribunal de première instance de Tunis, d’accorder à tous leur droit de défense.
« L’espace du bureau ne pouvant pas accueillir tous les avocats présents, nous avons déposé une requête auprès de Madame la juge pour changer le lieu d’interrogatoire vers un espace plus grand, comme il est de coutume dans des affaires similaires. Mais Mme la juge a refusé notre requête », relate-t-il.
Nonobstant, continue Me Béji, « nous avons essayé de coopérer positivement pour que le plus grand nombre d’avocats possible puisse assister à l’interrogatoire, en fonction de la capacité d’accueil du lieu. Cela dit, lors d’un interrogatoire, la défense diffère des autres plaidoiries où l’avocat dispose d’assez de temps pour préparer sa défense ! Lors des interrogatoires, justement, les avocats procèdent à des concertations instantanées et immédiates pour pouvoir coordonner entre eux et préparer leur défense. Sauf que Mme la juge a décidé d’interrompre l’interrogatoire, trouvant que ces concertations entravent le bon déroulement de l’interrogatoire, ce qui n’est pas vrai ! Nous avons beau tenir à la poursuite de l’interrogatoire, la juge a vu que l’interrogatoire est impossible à poursuivre. Elle a alors décidé d’émettre un mandat de dépôt à l’encontre de Sonia Dahmani.
Evidemment Me Dahmani a refusé de signer le procès verbal de l’interrogatoire et il en était de même pour nous, autres avocats, qui avons refusé de signer un procès témoignant de pareilles violations procédurales ».