Le blocage persiste dans la résolution de la problématique des étals anarchiques qui fait grincer les dents des commerçants. De ce fait, une grève a été décrétée à partir de ce lundi 17 avril 2017 à Tunis, Sousse et Sfax par les commerçants de prêt-à-porter. Un mouvement social accompagné par un sit-in devant le palais de la Kasbah.
Une manière pour les professionnels du secteur d’exprimer leur mécontentement concernant le manque de réactivité des autorités pour combattre le phénomène des étals anarchiques.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce lundi, Samir Ben Abdallah, Président du Groupement professionnel de la confection et de l’habillement de la CONECT (GPCH) a affirmé que cette grève est une action légitime indiquant que les commerçants se trouvent actuellement dans une situation critique et connaissent des difficultés financières énormes à cause du commerce ambulant. « Parfois les commerçants de prêt à porter passent toute la journée sans vendre aucun article. Les citoyens préfèrent aller acheter ce qu’ils cherchent chez les commerçants ambulants plutôt que chez les commerces vu que les prix proposés par les commerçants ambulants sont beaucoup moins chers. » a-t-il affirmé. Et d’ajouter : » Certains citoyens ne sont pas conscients du fait que les produits provenant de la contrebande et du commerce informel pourraient leur provoquer de nombreux problèmes de santé telles que les maladies dermatologiques et autres. Pour eux, c’est tout simplement une question de prix ».
Samir Ben Abdallah a exprimé son étonnement de voir les autorités concernées s’abstenir d’appliquer la loi et de prendre des décisions fermes à l’encontre des commerçants ambulants. Il a dans ce contexte appelé les autorités régionales à appliquer les conventions signées avec le ministère du Commerce et de l’Industrie.
Il a ajouté que les commerçants ambulants tiennent à occuper les principales rues des différentes villes à Tunis, Sousse et Sfax afin de cibler le maximum de consommateurs sans prendre en considération les intérêts des commerçants qui sont appelés à payer des impôts et des frais de location, d’électricité et autres. « Certains commerçants ambulants ont eu l’idée de consacrer tout un espace d’essayage afin de faciliter la tache auprès des consommateurs. Des salles d’essayage à ciel ouvert… » a-t-il déploré.
Samir Ben Abdallah a dénoncé le laxisme des autorités face à ce comportement irresponsable et scandaleux qui porte atteinte aux intérêts du commerce formel mais aussi au coté esthétique des villes de Tunisie qui s’apprête à recevoir les touristes à l’approche de la saison estivale. Il a affirmé que les commerçants ambulants s’abstiennent toujours de regagner les espaces qui leur ont été exclusivement réservés par les autorités.
Rappelons que les commerçants ont d’ores et déjà exprimé leur colère en mars dernier, lorsqu’ils ont observé, mardi 28 mars, une grève générale à Tunis, Sousse et Sfax.