Les photos macabres de nourrissons jetés dans des conteneurs et ce au milieu des ordures ménagères sont de plus en plus récurrentes sur les réseaux sociaux, et sont évidemment très choquantes. L’indignation et la dénonciation sociale ne solutionnent pas fondamentalement le problème qui s’arrête pour beaucoup à une émotion instantanée. A la vue de ce genre de « photos chocs« , deux questions se posent : qui peut être l’auteur d’ un acte aussi sinistre et qui en assume la responsabilité ? Ces derniers jours, les unités de la police judiciaire de Mellassine ont découvert 4 cadavres de nouveaux-nés et de fœtus, retrouvés dans les poubelles du quartier. Selon une source sécuritaire, les cadavres de bébés étaient éparpillés au bord de la route, sous un pont, et aussi dans une benne à ordures ménagères. Des pratiques devenues monnaie courante dans plusieurs régions du pays. Selon la même source, il s’agit souvent de jeunes filles qui, par peur du scandale ou de la réaction de la famille, se débarrassent du corps du nouveau-né. Des cliniques spécialisées dans l’avortement sont aussi impliquées dans ce genre de pratiques. En effet, elles utilisent des lieux comme les chantiers, et les décharges pour jeter les bébés non désirés. Dans le même contexte, une source de l’hôpital Charles Nicolle à Tunis a affirmé que généralement des cadavres de nouveaux-nés peuvent rester jusqu’à une ou deux années à la morgue étant donné les complications administratives pour les enterrer en raison de leur anonymat.
*Photo d’illustration