Le cours de l’or a atteint un nouveau sommet historique ce mercredi, dépassant pour la première fois les 3 300 dollars l’once (équivalente à 31 grammes), dans une conjoncture marquée par l’incertitude économique couplée à la faiblesse persistante du dollar américain.
Les tensions commerciales comme principal catalyseur
Vers 10 h 30, le cours aurifère s’élevait à 3 313,45 dollars, en progression de 2,7 %, après avoir atteint un pic à 3 318,80 dollars. Dans le même temps, les contrats à terme sur l’or aux États-Unis ont également enregistré une hausse de 2,7 %, se négociant à 3 326,80 dollars. Parallèlement, le dollar américain a poursuivi son recul, se maintenant près de son plus bas niveau en trois ans face à un panier de devises.
L’envolée des prix intervient après l’annonce, mardi, par l’administration américaine, d’une enquête sur de possibles droits de douane supplémentaires concernant les importations de minéraux critiques. Cette décision s’inscrit dans un climat de fortes tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, incitant les investisseurs à se tourner vers les actifs refuges.
Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, souligne à Reuters que « l’or bénéficie actuellement d’un dollar faible, des incertitudes liées aux politiques commerciales et des craintes d’un ralentissement économique mondial ».
Perspectives pour les prochains mois
Après avoir franchi le seuil des 3 300 dollars, les analystes envisagent désormais des objectifs à 3 400, voire 3 500 dollars. Toujours est-il qu’une amélioration des relations commerciales ou un mouvement de prises de bénéfices pourrait entraîner un repli temporaire.
Depuis le début de l’année, l’or a enregistré une progression de 27 %, confirmant son statut d’actif performant en période d’instabilité.
Plusieurs acteurs majeurs, dont Goldman Sachs, ont révisé à la hausse leurs prévisions pour l’or cette année, anticipant un cours à 4 000 dollars l’once d’ici mi-2026.
Il sied d’ajouter qu’une enquête récente de la Bank of America révèle que 42 % des gestionnaires de fonds considèrent désormais l’or comme la classe d’actifs la plus prometteuse pour 2025, contre 23 % en mars.
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