Les prix du brut ont enregistré une progression modérée ce mercredi, dans un contexte de tensions géopolitiques au Moyen-Orient et de demande estivale traditionnellement plus soutenue. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 0,37% pour s’établir à 70,41 dollars, tandis que le West Texas Intermediate américain a augmenté de 0,45% à 68,64 dollars.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution des cours. Les attaques récentes contre des navires en mer Rouge, attribuées aux Houthis, ont contribué à maintenir les prix à un niveau relativement élevé. Lundi, une attaque contre un cargo au large du Yémen a fait deux blessés et deux disparus, marquant le deuxième incident de ce type en moins de 24 heures. Ces événements ont renforcé les craintes des opérateurs quant à la sécurité des voies maritimes stratégiques pour les approvisionnements énergétiques.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie a révisé à la hausse ses prévisions pour le Brent, l’estimant désormais trois dollars plus cher que dans ses précédentes projections. Cette correction tient compte d’une prime de risque géopolitique accrue, liée notamment aux tensions entre l’Iran et Israël. Dans le même temps, l’agence a légèrement abaissé ses estimations de production pétrolière aux États-Unis jusqu’en 2026, ce qui pourrait soutenir les cours.
Cependant, la décision récente de l’OPEP+ d’augmenter ses quotas de production de 548.000 barils par jour à partir d’août pourrait modifier cet équilibre. Les analystes s’attendent à ce que les prix du Brent se maintiennent autour de 70 dollars durant l’été, période de forte consommation dans l’hémisphère nord, avant d’éventuellement baisser en réaction à l’augmentation programmée de la production.