Dans un contexte marqué par l’urgence climatique et la nécessité de diversifier le mix énergétique, les députés tunisiens ont porté un coup d’arrêt à une mesure qui aurait pu compromettre les ambitions du pays en matière de transition énergétique. En effet, la commission des Finances de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a rejeté, lors de l’examen de la loi de finances 2025, une proposition gouvernementale visant à augmenter les droits de douane sur les panneaux solaires.
Cette décision, saluée par les acteurs du secteur, constitue un véritable soulagement. Rappelons que la loi de finances 2024 avait déjà instauré une taxe de 30% sur les panneaux solaires, une mesure qui devait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025. Or, le gouvernement souhaitait aller plus loin en renforçant encore la pression fiscale sur ces équipements essentiels au développement des énergies renouvelables.
Pour les experts, une telle hausse des taxes aurait eu des conséquences néfastes sur le secteur. En renchérissant le coût des installations solaires, elle aurait découragé les investissements et ralenti le déploiement des énergies propres. Par ailleurs, elle aurait pénalisé les consommateurs, qui auraient vu leurs factures d’électricité augmenter.
Les députés, en rejetant cet article, ont démontré leur volonté de soutenir le développement des énergies renouvelables, un secteur porteur d’emplois et d’opportunités pour l’économie tunisienne. Cette décision s’inscrit dans la lignée des engagements internationaux de la Tunisie en matière de lutte contre le changement climatique.