Il faut croire que plaider l’instabilité psychologique ne lui aurait servi à rien! La sentence pour son attaque, à coup de hache, contre le siège du ministère de l’Intérieur tout en répétant « Tyrans » et « Allahou akbar » a été annoncée par la chambre pénale spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis. L’assaillant a été condamné à la prison à perpétuité après avoir passé quatre ans et six mois d’emprisonnement. Et ce n’est pas tout! L’auteur de cette attaque, à croire ce qu’a rapporté Mosaïque FM, sera soumis à une surveillance administrative durant cinq ans.
Les événements remontent au mois de novembre 2021. A l’époque cela a accaparé l’intérêt de l’opinion publique et a fait coulé beaucoup d’encre tant l’attaque est survenue en plein jour, en plein centre de Tunis, au cœur de la capitale, au vus et au su de tous! Levant sa hache et répétant « Tyrans, Allahou Aknar », l’accusé avait tenté de s’introduire de force dans le ministère de l’Intérieur, armé d’une hache et d’un couteau. Des témoins avaient filmé cette scène qui a été massivement partagée sur les réseaux sociaux. Les agents de la police l’ont atteint via un coup de feu qui a ciblé sa jambe. Blessé, l’assaillant a été neutralisé, arrêté et transféré à l’hôpital. L’enquête avait révélé que l’accusé est issu d’une famille aisée à Ksar Hlel, gouvernorat de Monastir. Ses parents étaient médecins de renom et son grand-père est connu pour ses actes de charités à la ville. Le concerné a suivi des études d’ingénierie aux États-Unis, mais est identifié comme un élément radicalisé et extrémiste.
Le jour de l’incident, il avait quitté sa ville au volant d’un véhicule appartenant à son père. Arrivé à Tunis, il a garé la voiture près du cimetière d’El Jellaz, puis a pris un sac à dos contenant une hache de grande taille et d’autres armes blanches. Il s’était d’abord assis dans un café. Vers 16h30, il fait sortir sa hache et s’est mis à courir en direction du siège du ministère de l’Intérieur en escaladant les barrières de sécurité, dans une tentative d’intrusion. Lors de l’interrogatoire, l’accusé a expliqué qu’il traversait une grave crise psychologique et qu’il était sous médication Il a admis vouloir tuer les agents de sécurité et s’introduire dans le ministère.
Lors du procès sa défense a plaidé les circonstances atténuantes des troubles psychiatriques graves demandant une évaluation médicale pour déterminer si l’accusé était responsable ou non de ses actes. Mais le verdict semble confirmer que les troubles psychiques de l’accusé n’avaient pas plaidé en sa faveur