Les dix principales causes de mortalité dans le monde et en Tunisie

L’OMS (Organisation mondiale de la santé) vient de publier un nouveau rapport sur la mortalité dans le monde, lequel dresse un tableau intéressant de l’évolution des causes de décès enregistrés, à l’échelle mondiale, entre 2000 et 2011. Qu’en est-il de la Tunisie ?

 

Selon les conclusions de ce rapport, on constate qu’il y a toujours une disparité entre les pays riches et les pays pauvres en matière de mortalité. Chez les premiers, 7 décès sur 10 touchent des personnes âgées de plus de 70 ans. Chez les seconds,  4 décès sur 10 concernent des enfants de moins de 15 ans. 

Parmi les principales causes de décès dans le monde, les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux, les infections des voies respiratoires inférieures, les bronchopneumopathies chroniques obstructives, la diarrhée,  le VIH/sida, les tumeurs, le diabète,  les accidents de la route, la prématurité, sont classés dans le top 10.

Toujours selon ce rapport, la tuberculose ne figure plus parmi les 10 principales causes de mortalité, mais elle est toujours parmi les 15 premières, avec 1 million de morts en 2011.

Les cancers du poumon (ainsi que les cancers de la trachée et des bronches) ont provoqué 1,5 million de décès (2,7 %) en 2011 contre 1,2 million (2,2 %) en 2000. De même, le diabète a provoqué 1,4 million de décès (2,6 %) en 2011 contre 1 million (1,9 %) en 2000.

L’OMS classe les accidents de la circulation routière parmi les dix causes les plus fréquentes de décès. Ils font  près de 3500 victimes chaque jour en 2011, soit environ 700 de plus qu’en 2000. La prématurité a fait 200.000 morts de moins parmi les nourrissons en 2011 qu’en 2000, mais reste parmi les 10 principales causes de mortalité.

 

Maladies cardio-vasculaires, cancer et accidents de la route au top du classement

Selon une publication parue sur l’Agenda stratégique de l’OMS avec la Tunisie pour la période 2010/2014, les principales causes de décès en Tunisie sont : 

Les  maladies du système circulatoire, les tumeurs malignes, les maladies de l’appareil respiratoire, les maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques, les affections dont l’origine se situe dans la période périnatale, les accidents de la route, les  maladies de l’appareil digestif  les maladies de l’appareil génito-urinaire, les lésions traumatiques et empoisonnements (!), les maladies infectieuses et parasitaires.

Si l’on regarde de près ces chiffres, nous trouvons que selon l’âge et le sexe, les premières causes  sont : les accidents, entre 5 et 34 ans, les cancers représentent la première cause de décès chez les adultes entre 34 et 64 ans et les maladies cardio-vasculaires occupent  cette 1ère place à partir de 65 ans. 

Chez les femmes, l’hypertension artérielle (HTA), le diabète et les accidents vasculaires cérébraux sont les trois principales causes de décès avec une surmortalité féminine marquée pour l’HTA (11,3%, contre 6,4 % pour le sexe masculin)  et le diabète sucré (8,1% contre 5,7%.)

Une surmortalité masculine s’observe pour les cardiopathies ischémiques (6,6 % contre 3,4 % pour le sexe féminin), les broncho-pneumopathies (5,1% contre 2,7%),  le cancer du poumon (5,2% contre 0,6 %) et surtout pour les accidents de la circulation (6,2 % contre 1,6 %.)

En Tunisie et toujours selon les données de l’OMS, les modes de vie constituent des facteurs de risques pour la santé. 30% de la population de plus de 35 ans sont tabagiques (52,8 chez les hommes). 49% ont une surcharge pondérale ou une obésité. Le diabète touche 9,8% et  l’hypercholestérolémie 14,3%. La prise en charge des maladies non transmissible est très coûteuse. 

Rappelons qu’il est nécessaire de comptabiliser les décès et de déterminer  les principales causes pour évaluer un système de santé dans un pays. Cela permet également de prendre les mesures adéquates en matière de politique de  santé.

Samira Rekik

 

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