Georgieva a souligné la nécessité pour la Tunisie de faire face à une inflation élevée et à une croissance économique modeste malgré la reprise du tourisme post-pandémie. Cette discussion intervient dans un contexte où le gouvernement tunisien explore les possibilités de coopération avec le FMI pour renforcer son économie et entreprendre des réformes structurelles.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a évoqué la situation économique de la Tunisie lors d’une récente interview accordée à « Al Arabiya Business ». Selon ses déclarations, bien que le pays ait enregistré une hausse des recettes touristiques après la période du Covid-19, il doit encore faire face à d’importants défis.
Georgieva a souligné que la Tunisie connaît une inflation très élevée, estimée à 9,8 % en 2024, et que sa croissance économique est plus lente que la moyenne régionale, se situant à 1,9 %. Elle a ainsi invité la Tunisie à réfléchir à l’opportunité de bénéficier du soutien du FMI, soulignant que le rôle du Fonds est de renforcer les pays qui en ont besoin.
La directrice du FMI a également mentionné avoir eu une rencontre constructive avec le chef du gouvernement tunisien, Ahmed Hachani, où ce dernier a affirmé que la Tunisie est ouverte au dialogue avec le FMI. Georgieva a insisté sur la disponibilité du FMI à soutenir la Tunisie si le pays décide de solliciter son aide, soulignant que la politique du Fonds prend en compte les spécificités de chaque pays.
Cette rencontre fait suite à une série de discussions entre les autorités tunisiennes et le FMI, notamment lors du Forum de Davos en janvier, où Ahmed Hachani avait présenté les progrès économiques de la Tunisie malgré les défis persistants.
La directrice générale du FMI a également abordé la question de la capacité de la Tunisie à entreprendre des réformes sans recourir au programme de réforme et d’assistance du FMI, soulignant que le pays devrait évaluer l’utilité et l’efficacité de telles initiatives dans son contexte spécifique.
M.BB