Les États-Unis à deux doigts d’expulser les entreprises chinoises de Wall Street

Les Bourses plongent et la volatilité est à son comble sur les marchés financiers depuis un mois.

Le gouvernement américain n’est plus qu’à deux doigts de promulguer une loi qui pourrait «expulser» plusieurs entreprises chinoises de Wall Street. Une situation qui pourrait aggraver encore les tensions entre Washington et Pékin.

La Chambre des représentants a adopté mercredi, un projet de loi qui empêcherait les entreprises qui refusent d’ouvrir leurs livres aux régulateurs comptables américains de négocier à la bourse. Un projet ce qui n’a besoin que de la signature du président Donald Trump pour entrer en vigueur, a rapporté CNN.

Le projet de loi en question stipule que les sociétés seraient retirées da la bourse américaine au bout de trois ans si elles ne permettaient pas aux régulateurs américains d’accéder à leurs informations d’audit.

Bien que le projet de loi s’applique à n’importe quel pays étranger, l’accent mis sur la Chine est évident, car Pékin aurait refusé de s’y astreindre. Toutes les entreprises publiques cotées aux États-Unis seraient également tenues d’indiquer si elles appartiennent ou sont contrôlées par un gouvernement étranger, y compris en Chine.

Selon CNN, les co-sponsors bipartites de la législation ont déclaré plus tôt cette année, que leur objectif était de « chasser les entreprises chinoises trompeuses qui porterait préjudice à la bourse américaine ». Par la suite, le contrôle américain s’est intensifié à la suite d’un scandale impliquant Luckin Coffee, la société de café chinoise qui a révélé d’énormes irrégularités comptables ce printemps. L’entreprise avait  été lancée au NASDAQ en juin.

Les politiciens des deux partis américains ont critiqué le manque de transparence de la Chine dans son système financier, affirmant que cela pourrait exposer les investisseurs américains à un risque de fraude. Cette législation donnerait à Trump un autre moyen de faire pression sur la Chine avant de quitter ses fonctions en janvier.

Rappelons que l’administration Trump a ciblé des entreprises comme TikTok et contraint Huawei à se battre pour sa survie et a interdit aux américains d’investir dans certaines entreprises chinoises, tandis que plusieurs d’entres-elles préparaient des plans d’urgence face à cette mise en garde des États-Unis, a rapporté CNN.

Depuis le début de la pandémie COVID_19, les tensions se sont accrues entre les deux pays sur la question du commerce, de la législation de Hong Kong ainsi que des origines du virus.

Jeudi, l’administration Trump a réduit la période de validité des visas de visiteur américains pour les fonctionnaires du Parti communiste chinois (PCC) et les membres de leur famille de 10 ans à un mois.

Le même jour, le département américain de la Défense a mis sur liste noire, quatre autres entreprises chinoises les accusant d’accéder à la technologie militaire au profit de l’armée de la nation communiste.

Ces mesures font partie de la série d’actions prises par l’administration Trump. Un chantier bien épineux attend donc le prochain président élu américain Joe Biden, qui prendra ses fonctions au mois de janvier.

Avec ANI

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