Selon des recherches, des événements sociétaux et politiques majeurs peuvent avoir un impact significatif sur la santé psychologique, ainsi que sur le sommeil et le bien-être émotionnel.
Les résultats, publiés dans la revue Sleep Health de la National Sleep Foundation, montrent comment des événements sociopolitiques majeurs peuvent avoir des impacts mondiaux sur le sommeil qui sont associés à des fluctuations importantes de l'humeur collective, du bien-être et de la consommation d'alcool.
Dans le cadre d'une étude plus vaste explorant le sommeil et les répercussions psychologiques de la pandémie de COVID-19, une équipe a interrogé quotidiennement 437 participants aux États-Unis et 106 participants internationaux entre le 1er et le 13 octobre 2020 (avant les élections) et du 30 octobre au 12 novembre 2020 (jours entourant les élections américaines du 3 novembre). Les participants ont rendu compte de la durée et de la qualité de leur sommeil, de leur consommation d'alcool et de leur expérience subjective du stress global. Leurs réponses ont révélé une réduction de la quantité et de l'efficacité du sommeil, associée à un stress accru, une humeur négative et une consommation d'alcool pendant la période entourant l'élection. Bien que ces résultats aient été observés à un niveau inférieur chez les participants non américains, la détérioration des habitudes de santé n'était significativement corrélée à l'humeur et au stress que chez les résidents américains.
L'analyse a révélé que les niveaux de stress étaient largement constants pour les participants au cours de la période d'évaluation début octobre, mais il y a eu une forte augmentation du stress signalé pour les deux groupes dans les jours précédant les élections du 3 novembre. Les niveaux de stress ont chuté de façon spectaculaire une fois que l'élection a été officiellement déclenchée le 7 novembre. Cette tendance s'est vérifiée pour la résidence aux États-Unis et à l'étranger, mais les changements dans les niveaux de stress étaient significativement plus importants chez les participants américains.
Les participants américains ont signalé un schéma similaire de dépression que leurs homologues non américains n'ont pas connu ; cependant, les participants non américains ont signalé une diminution significative de l'humeur négative et de la dépression le lendemain du déclenchement des élections.
Les auteurs de cette étude soulignent que l'interprétation de leurs résultats est limitée dans la mesure où l'expérience de la majorité des participants était l'accumulation de stress électoral et la réponse ultérieure dépendant de leur candidat politique préféré. Des recherches supplémentaires avec un échantillon plus représentatif et diversifié sont nécessaires pour confirmer les impacts du stress politique sur l'humeur publique et le sommeil du grand public.