Au cœur des échanges commerciaux africains, l’Égypte fait face à une mer agitée. Selon un rapport percutant de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS), les exportations égyptiennes vers le continent ont subi une chute brutale de 5 % au premier trimestre 2023, par rapport à la même période de l’année précédente. En même temps, les importations ont pris le large en s’améliorant de 3 %.
Exportations en recul : Le Kenya en tête
Du côté des exportations, les chiffres s’affichent en recul, passant de 531,4 millions de dollars à 504,2 millions de dollars. Parmi les partenaires commerciaux clés, le Kenya, avec 67,2 millions de dollars, se détache en tant que principal importateur égyptien. Cependant, ses acquisitions ont elles aussi baissé, passant de 91,6 millions de dollars à 67,2 millions de dollars. L’Afrique du Sud arrive en seconde position avec 17,4 millions de dollars d’importations égyptiennes, toutefois, ce montant est en baisse par rapport à l’année précédente (30,3 millions de dollars). Quant à l’Éthiopie, ses importations depuis l’Égypte sont passées à seulement 1,7 million de dollars, affichant une chute vertigineuse de 91,6 millions de dollars à 1,7 million de dollars.
Progression des importations
À l’inverse, les importations égyptiennes se sont élevées à 1,656 milliard de dollars, une augmentation de 3 % par rapport aux 1,6 milliard de dollars de l’année précédente. Le Kenya, malgré sa baisse dans les importations en provenance d’Égypte, reste le principal fournisseur de ce pays, totalisant 83,2 millions de dollars d’exportations. L’Afrique du Sud occupe la seconde place avec 28 millions de dollars d’exportations vers l’Égypte, en hausse par rapport aux 21,2 millions de dollars de l’année précédente.
Des défis à relever pour l’Égypte
Cette évolution contrastée des échanges commerciaux égyptiens avec l’Afrique laisse entrevoir des défis à relever pour le pays. Toutefois, dans cet océan économique tumultueux, l’Égypte pourrait saisir de nouvelles opportunités pour renforcer ses liens avec ses partenaires africains et retrouver le cap d’une croissance vigoureuse. Affaire à suivre de près pour les observateurs avisés du monde financier.