Les femmes tunisiennes, déclarées le 6 janvier 2014 égales aux hommes devant la loi grâce à l'article 20 de la nouvelle Constitution, travaillent dans tous les corps de métier, dont l’armée, l’aviation civile ou militaire et la police.
Elles représentent 72 % des pharmaciens, 42 % du corps médical, 27 % des magistrats, 31 % des avocats et 40 % des professeurs d’université… Quant à leur participation à la vie politique, on ne les voit pas souvent désignées dans les hauts centres de décision politique ou gouvernementale.
A titre d’exemple les listes électorales pour les prochaines élections législatives comprennent très peu de femmes tètes de listes.
En effet les partis politiques démocratiques qui sont supposés êtres les plus proches du principe de l’égalité entre femmes et hommes, se sont lancés aujourd'hui dans la course des élections, avec des rares femmes comme têtes de listes électorales pour les législatives.
Le parti Afek Tounès a dévoilé, le 11 aout dernier en marge d’un conseil national exceptionnel, certains noms de têtes de liste, dont une seule femme, en l’occurrence Samira Merii qui sera en tête de la liste à Médenine.
Deux têtes de listes ont été accordées à des femmes au parti Ettakatol : Lobna Jeribi à Tunis 2 et Selma Zneidi à Nabeul 1
Hamma Hammami, porte-parole du front populaire a assuré le 13 août dernier que certaines listes du Front seront conduites par des femmes et que le pourcentage de femmes sur ces listes est appréciable.
Maya Jribi, secrétaire générale du parti Républicain, a exprimé le 13 août dernier sa déception quant au nombre de femmes à la tête des listes électorales du parti al Joumhouri pour les futures législatives en indiquant que plusieurs compétences féminines au sein du parti ont préféré céder leurs places à d’autres personnalités.
Du coté d’Ennahdha trois femmes figurent comme têtes de listes : Meherzia Laâbidi à Nabeul 1, Latifa Habachi à la Manouba, et Monia Kasri à Kébili.
H.B.H