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Ce sera un dimanche de douceur, d’élégance et de bienveillance. Un de ces dimanches où le chanteur Renaud aurait pu fredonner : « Pas une femme n’est assez minable… et se sentir invulnérable », extrait si sensible et poignant de sa chanson « Miss Maggie ».
Ce dimanche du 8 mars est un bonheur pour moi et je me languis d’y être.
Ce jour-là, en étroite collaboration avec le Comité National Olympique Tunisien, avec la Commune de Carthage, nous organiserons La Tunisienne Gazelle Run (les Foulées d’Alyssa 1ère édition) 100% féminine, ouverte aux randonneuses, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, sur une distance de 6km, du côté de Carthage et de La Marsa (départ 10h et arrivée – Phénix de Carthage).
C’est une occasion rare de célébrer le modernisme de la femme tunisienne qui viendra courir pour que le vent de la liberté souffle si fort et repousse au plus loin l’intolérance de certains hommes.
Plusieurs centaines de participantes nous ont déjà assuré de leur présence à cet événement qui tient à rétablir la femme musulmane dans ses droits et son honneur. On ne courra pas avec une Burka ou avec le Burkini, on suera pour le prix si précieux de la citoyenneté, pour l’amour de l’humain, pour l’amour de la Tunisie, quelle que soit sa religion, sa différence et ses particularités dans un esprit olympique et avec fair play et tolérance.
Oui, je rêvais de ce dimanche si fort, si précieux. Je rêvais aussi d’un plateau de reines de la diversité, du courage et de la droiture.
Pour être la marraine de l’épreuve, Hend Chaouch, championne pilote automobile, n’a pas hésité une seconde avant de dire oui. Et c’est un honneur pour la première de La Tunisienne Gazelle Run.
Dans un monde de fous où la bêtise humaine ne recule devant aucun outrage, la femme est le dernier refuge qui fera triompher la tolérance et l’écoute de l’autre.
Ce combat je le mène depuis toujours. Et je prie de tout mon cœur pour que le monde que nous laisserons soit ouvert à une humanité enfin apaisée.
Ce message aura, j’espère, plus d’écho chez la jeune génération.
Azdine Ben Yacoub