L’attractivité de la Tunisie auprès des investisseurs étrangers ne se dément pas. Selon les dernières données de la FIPA, l’agence de promotion de l’investissement, les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint un niveau record de 2,126 milliards de dinars au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une hausse de 21,5% par rapport à 2023. Cette dynamique positive s’inscrit dans une tendance de fond amorcée depuis plusieurs années.
La France en tête, mais une diversification des partenaires
Le secteur manufacturier demeure le principal moteur de ces investissements, captant près de 60% du total. Cette performance est notamment portée par les entreprises opérant dans l’automobile, l’électronique et les textiles. Parallèlement, le secteur de l’énergie, en pleine mutation avec le développement des énergies renouvelables, continue de séduire les investisseurs.
La France conserve son statut de premier investisseur en Tunisie, confortant ainsi un partenariat historique. Toutefois, on observe une diversification croissante des origines géographiques des investissements, avec notamment une montée en puissance de l’Allemagne, de l’Italie et des pays du Golfe. Cette ouverture témoigne de l’attractivité du marché tunisien et de sa capacité à séduire des investisseurs issus de diverses zones géographiques.
Les investissements offshore et onshore : deux réalités
Ces investissements ont un impact positif sur l’emploi, avec la création de près de 10 000 nouveaux postes en neuf mois. Les projets d’extension d’entreprises déjà implantées en Tunisie sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. Cependant, les disparités régionales persistent, avec une concentration importante des investissements dans le Grand Tunis.
La Tunisie dispose d’un cadre juridique favorable à l’investissement, avec des incitations fiscales et des procédures simplifiées. Toutefois, certains défis subsistent, tels que la nécessité de renforcer l’infrastructure, d’améliorer la compétitivité des entreprises tunisiennes et de réduire les coûts de production.
Il convient de distinguer deux types d’investissements en Tunisie : les investissements offshore, principalement destinés à l’export, et les investissements onshore, plus intégrés dans l’économie locale. Si les secteurs industriels peuvent bénéficier de régimes d’investissement spécifiques, notamment en matière de capital étranger, certains secteurs stratégiques demeurent soumis à des autorisations gouvernementales. Malgré un contexte international incertain, les perspectives d’investissement en Tunisie restent prometteuses. La stabilité politique relative du pays, sa position géographique stratégique et les réformes économiques engagées constituent autant d’atouts pour attirer de nouveaux investissements et contribuer au développement économique et social du pays.
259