Malgré la conjoncture difficile, les chiffres de l’investissement sont plutôt encourageants, du moins selon ce qu’a déclaré Khalil Laabidi, directeur général de la FIPA (agence de promotion de l’investissement extérieur) et président de l’autorité tunisienne de l’investissement. Au total, 2500 millions de dinars ont été investis entre janvier et novembre 2018. « Pour 2019, nous visons 3000 millions de dinars d’investissements », a-t-il assuré. En termes d’investissements directs étrangers (IDE), la hausse était de 30,4% en 2018 par rapport à 2017.
Pour Khalil Laabidi, ce rebondissement s’explique par l’amélioration des services proposés en Tunisie, mais également l’amélioration observée dans le secteur agricole. Les investissements ont aussi été plus importants dans l’industrie et l’énergie, qui ont enregistré, respectivement, des hausses de 5 et de 14 points par rapport à 2017.
D’un autre côté, la cadre législatif a aussi contribué à booster les investissements étrangers en Tunisie. C’est l’exemple, selon le directeur général de la FIPA, de la loi sur l’investissement et celle sur les partenariats publics-privés. Les procédures administratives, poursuit-il, ont également été optimisées, et c’est sans compter la remontée de la Tunisie dans le classement du Doing Business 2019 (80ème au lieu du 88ème).
« La Tunisie doit renforcer les marchés traditionnels, à l’exemple de la France, de l’Italie et de l’Allemagne. Ces pays sont habitués à investir en Tunisie, que ce soit dans le domaine aéronautique, automobile, agroalimentaire et dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Elle doit aussi se concentrer sur les nouveaux marchés, surtout l’Asie et l’Amérique du Nord (Canada) », a-t-il expliqué dans Expresso ce jeudi 20 décembre 2018.
Dans ce contexte, pour optimiser encore les investissements, Khalil Laabidi a appelé à résoudre les problématiques liées à la logistique mais aussi à la communication sur le potentiel de la Tunisie en tant que destination où il faut investir. « La communication digitale doit être privilégiée », a-t-il recommandé.
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