Si elle représente la plus jeune maire de Tunisie, Maroua Dridi, 27 ans, s’est également distinguée par son travail à la tête de la municipalité de Menzel Jemil, à Bizerte.
Intervenant sur Jawhara FM ce mardi 19 février 2019, l’élue a fait savoir qu’elle a travaillé, avec son équipe de conseillers, sur les travaux de canalisations et de pavages des rues. Pas seulement : elle a aussi permis à sa commune d’économiser 43 000 TND sur le budget dédié aux travaux qui ont été réalisés dans le terrain de football de la ville.
Ce ne sont pas ces éléments qui ont suscité les applaudissements de la toile. Touchant quelques 1800 TND par mois, Marwa Dridi a aussi décidé de renoncer à certains de ses avantages en tant qu’élue de la République. Elle a notamment refusé de bénéficier d’une voiture de fonction. Dridi explique que le budget de sa municipalité est insuffisant. De ce fait, elle préfère utiliser l’argent de la voiture pour des projets profitables à la ville. « Nous voulons tenir nos promesses électorales », a-t-elle encore expliqué.
Les plus négatifs et sceptiques diront sans doute que les choix de Marwa Dridi relèvent du populisme. Or, l’élue a fait preuve d’un comportement qui doit être salué, contrairement à d’autres maires qui s’accrochent bec et ongles à leurs avantages d’élues. On pense notamment à Souad Abderrahim, Cheikh de Tunis, et à Mounir Elloumi, maire de Sfax. Deux personnalités qui ont très mal compris la définition du « prestige de l’Etat ». Sans s’en rendre compte, Marwa Dridi a fait valoir ce prestige dont on manque depuis des années, d’autant plus qu’il s’agit d’une jeune personne, aux idées fraîches. Autrement dit, c’est une leçon pour certains de ses aînés.