L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) devrait examiner, en plénière, deux projets de lois d’envergure le 25 avril 2017, à savoir la loi sur la réconciliation économique et celle portant sur l’urgence économique.
Très controversé, le premier texte a été avancé par le président de la République Béji Caïd Essebsi. Il prévoit la réhabilitation d’un bon nombre de fonctionnaires ayant travaillé sous le régime de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali. D’après les dernières informations, plusieurs articles ont été modifiés, notamment ceux relatifs aux hauts fonctionnaires de l’État et la différenciation entre ceux qui seront concernés par la réconciliation et ceux qui seront poursuivis pénalement. Un projet qui a fait grincer les dents de plusieurs personnalités politiques, à l’instar de Mohamed Abbou. Le dirigeant du Courant Démocratique a appelé, en mars dernier, les tunisiens à la désobéissance civile pour contester une éventuelle adoption du texte de loi.
Quant à la loi d’urgence économique, son adoption en avril 2017 a été annoncée par le Chef du gouvernement Youssef Chahed, lors de son dernier entretien télévisé sur la Nationale 1, dimanche 16 avril 2017. Le texte a connu de nombreux blocages au sein de la commission parlementaire de l’ARP, présidée par Mongi Rahoui. Dans un précédent entretien accordé à Réalités Magazine, le député du Front Populaire a souligné que des soupçons de corruption pesaient sur le texte, étant donné que des propositions ont été formulées pour accélérer non seulement les grands projets du secteur public, mais aussi certains du secteur privé.