Les médecins des secteurs public et privé poursuivent leur grève générale pour la deuxième journée consécutive en vue de revendiquer la libération de leur collègue Slim Hamrouni, médecin anesthésiste et son assistant Salah Abdellaoui, condamnés à une peine de prison ferme sur fond d’erreur médicale ayant coûté la vie à un patient dans l’une des cliniques privées de Gabès.
D’après notre correspondante à Bab Saadoun, un grand nombre de cadres paramédicaux se sont rassemblés ce matin devant le siège du ministère de la santé publique. Les protestataires revendiquent également l’accélération des procédures en vue de l’adoption du projet de loi fondamentale portant sur la responsabilité médicale. Il s’agit d’après eux d’une loi qui pourrait protéger, dorénavant, les employés du secteur contre les injustices auxquelles ils pourraient faire face en cas d’erreur médicale.
Des slogans hostiles à la ministre de la santé tels que « Dégage » ont été scandés par les protestataires. Certains d’entre eux ont appelé la ministre de la santé publique Samira Merai à démissionner. « Une ministre qui ne prend pas de décisions doit tout simplement rester chez elle » pouvait-on aisi lire sur des banderoles déployées par les manifestants.
Il est également à noter que les protestataires menacent d’escalade. Leur grève de deux jours qui devrait prendre fin ce jeudi risque de devenir une grève générale ouverte.
Il est à noter que cette grève a été annoncée lors d’une réunion ayant eu lieu à la faculté de médecine de Tunis le 14 mars dernier, par le conseil national de l’ordre des médecins, le syndicat tunisien des médecins libéraux et l’union des médecins spécialiste, le syndicat tunisien des dentistes libéraux et l’ordre national des dentistes tunisiens.
Hajer Ben Hassen
