Comme chaque année, le mois de janvier constitue la prolongation des mobilisations sociales qui commencent en décembre. Janvier 2019 n’échappe pas à la règle, compte tenu des grèves et des rassemblements contestataires qu’il va apporter. Depuis 2011, le combat est resté le même : contre la vie chère, contre le chômage, contre les inégalités sociales ou encore contre les « directives » des institutions internationales.
Le premier mouvement de protestation commencera dès mercredi 2 janvier 2019. Les enseignants suppléants vont boycotter la rentrée scolaire. En parallèle, des rassemblements seront organisés devant les sièges des délégations régionales de l’éducation. Ajouté à cela les enseignants du secondaire qui vont, pour leur part, boycotter les examens du second trimestre suite à l’appel de la Fédération générale de l’enseignement secondaire. Une manière pour cette dernière de dénoncer « le manque de réactivité » du ministère de l’Education concernant les revendications matérielles des enseignants : abaissement de l’âge légal de départ à la retraite, hausse des primes, promotions professionnelles.
D’autre part, la presse observera elle-aussi sa grève le 14 janvier 2019, la deuxième de son histoire après 2011. Initié par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), le mouvement intervient suite au décès du jeune journaliste de Telvza TV, Abderrazak Zorgui, dont les circonstances sont encore mystérieuses.
Arrivera, par la suite, la grève générale dans la fonction publique du 17 janvier 2019. Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a assuré qu’elle constituera « un tournant » dans l’Histoire de la Tunisie. Les négociations avec le gouvernement ont repris suite à une réunion organisée au Palais de Carthage vendredi 28 décembre 2018. D’ailleurs, une autre réunion aura lieu vendredi 4 janvier 2019 pour le suivi des négociations. La grève peut encore être évitée si un terrain d’entente est trouvé au sujet des hausses des salaires dans la fonction publique.
Par ailleurs, on devrait s’attendre à d’autres mouvements de protestation entamés par les représentants des nouveaux mouvements des « Gilets Rouges » et « Basta ». Aucune date précise n’a été communiquée sur ces mobilisations jusqu’à présent.
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