De nombreux pays peinent à convaincre les jeunes de s’engager dans l’armée. Il faut dire que les contraintes de la rigueur, du travail et le fait d’être coupé du monde non militaire sont des facteurs qui font préférer le travail dans le civil. Afin de pallier ce problème, de nombreuses incitations existent.
En France, mis à part le parachutisme qui attire de nombreux candidats, l’armée rencontre certaines difficultés dans des spécialités techniques ou dans des filières peu connues. Parmi les nombreuses spécialités que compte l’armée, certaines sont déficitaires : mécanicien, opérateur des transmissions, linguiste d’écoute en langue rare, expert en systèmes d’information ou en électronique embarquée, spécialiste en nucléaire.
En Tunisie, nous n’avons pas enregistré de demandes pressantes de la part de l’armée pour des métiers précis. Aussi, faut-il mentionner l’absence d’encouragement du ministère de l’Enseignement supérieur pour certaines filières à forte employabilité. On revient toujours au vieux problème de la coordination entre le monde de l’emploi et le monde de la formation. Car, pour asseoir véritablement une armée de métier, il faudrait d’abord penser à réformer l’enseignement secondaire et universitaire afin de préparer les candidats à des métiers et non à des formations abstraites.