Les organisations nationales ont été dans le viseur de l’ancien Chef du gouvernement, Ali Laarayedh lors de son passage dans Houna Shems ce lundi 11 juin 2018. Il considère qu’elles constituent « l’une des raisons ayant empêché la mise en oeuvre des réformes ».
Selon le dirigeant au sein d’Ennahdha, le gouvernement est responsable de la situation de crise actuelle, au même titre que les partis politiques et les organisations nationales. Il existe, poursuit-il, un certain ralentissement de la part de l’Exécutif. Quant aux organisations nationales, elles sont hésitantes sur les questions des caisses sociales, de la fonction publique et de la réforme fiscale. « Les organisations nationales doivent se montrer plus collaboratives avec le gouvernement », a-t-il déclaré.
D’autre part, Ali Laarayedh a été interpellé sur le limogeage de l’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Braham. Le travail de ce dernier, selon lui, s’est inscrit dans le cadre de la même politique entamée par les ministres qui l’ont précédé. « L’évaluation des ministres fait partie des prérogatives du Chef du gouvernement », a-t-il dit, ajoutant que la situation sécuritaire s’est améliorée. Néanmoins, selon le nahdhaoui, une certaine anarchie est encore observable, ainsi qu’un manque de respect à l’égard de la loi. Certains sit-in, d’autre part, sont illégitimes d’après Ali Laarayedh, qui a rappelé que son parti n’a pas été informé du limogeage de Lotfi Braham.