Les petites retraites parmi les grandes perdantes de la loi de Finance 2021

C’est dans la douleur que la loi de Finances 2021 a été adoptée par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Plusieurs observateurs ont déploré l’absence d’un volet social clair dans le texte. En effet, plusieurs propositions d’articles ont été rejetées par les députées.
Il y a, à titre d’exemple, les articles 55 et 56 relatifs à l’augmentation des pensions des retraités qui touchent une somme mensuelle inférieure au SMIG. L’article 55 prévoyait de combler la différence entre ce SMIG et la pension de retraite à travers un financement de la part de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale de Prévoyance et de Prévoyance Sociale (CNRPS). Ainsi, ce sont les pensions de 250 dinars ou moins qui sont concernés.
En revanche, l’article 113 relatif au recrutement de 10 000 chômeurs haut diplômés de longue date dans la fonction publique. L’article en question va amener l’État à prévoir les financements nécessaires à cette mesure. Le texte a bénéficié du soutien de 119 députés (5 contre et 9 abstentions).
Autrement dit, pour certains observateurs, les députés ont préféré alourdir davantage la masse salariale de la fonction publique – qui dépassent les 20 milliards de dinars, soit la moité des dépenses de l’État -, au lieu de soutenir les retraités qui ont donné une grande partie de leur vie pour travailler et financer les caisses sociales. Il faut dire que l’arbitrage était difficile, mais une voie moyenne n’était-elle pas possible pour satisfaire et les chômeurs et les retraités ?

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La loi de Finances 2021 adoptée dans la douleur

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