Le syndicat tunisien des propriétaires des pharmacies d’officine a mis en garde contre la soumission des ventes au détail des médicaments et produits pharmaceutiques à une taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
S’exprimant sur les ondes de Shems Fm ce mardi 10 novembre 2020 en marge d’une séance d’audition organisée au Parlement, Mustapha Laaroussi, président dudit syndicat a considéré que l’application de cette TVA entraînera systématiquement une hausse significative des prix de vente des médicaments et produits paramédicaux.
Il a également affirmé que l’application de cette TVA sans procéder à une hausse tarifaire entraînera la faillite de la Pharmacie Centrale de Tunisie, des distributeurs répartiteurs et 50% des pharmacies.
Proposée dans le cadre du projet de loi de finances de 2016, la taxe de 7 % sur les ventes au détail de médicaments et de produits pharmaceutiques a été finalement approuvée dans la loi de finances 2020. Selon les professionnels du secteur, le report à maintes reprises de l’application de cette mesure explique clairement l’absence de mécanismes d’exécution. Ils estiment que cette mesure mettrait en péril la pérennité du secteur en particulier et menacerait l’ensemble du secteur de la santé en Tunisie et la santé du citoyen en général. Ils expliquent qu’elle aurait un impact négatif direct sur la PCT du fait que les grossistes répartiteurs en tant que principaux clients contribuent largement au maintien de son équilibre financier de la PCT.